Chers lecteurs,
Le 28 août dernier, la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné la société Urban Act à une amende de 37 500 euros pour affichage sauvage. Cette condamnation pénale fait suite à une plainte du parquet de Paris, à laquelle la Ville de Paris et l’association Résistance à l’agression publicitaire se sont jointes en tant que parties civiles. Une première condamnation administrative avait déjà eu lieu en 2021.
Cette condamnation marque un effort pour lutter contre la pollution visuelle et les coûts de nettoyage causés par l’affichage illégal. David Belliard, adjoint à la mairie de Paris, voit dans cette décision un pas vers la libération de l’espace public de la publicité. D’autres villes, comme Calais, ont récemment déposé des plaintes similaires, et l’affichage sauvage a également été en hausse pendant les campagnes électorales dans plusieurs communes.
Depuis le 1er janvier 2024, les maires ont davantage de pouvoirs pour lutter contre ce phénomène grâce à une modification de l’article L.581-26 du code de l’environnement, résultant de la loi Climat et résilience du 22 août 2021. Désormais, ils peuvent infliger une amende forfaitaire de 1 500 euros pour affichage sauvage, qu’il soit publicitaire ou politique. Paris a déjà lancé plus de 50 procédures depuis le début de l’année, avec des amendes totalisant environ 1,4 million d’euros.
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