La France serait-elle finalement arrivée à l’ère de la coconstruction des politiques publiques ?

ère de la coconstruction des politiques publiques

Aujourd’hui, les populations locales réclament d’être davantage associées aux décisions des pouvoirs publics. Si la complexité des projets et l’empressement de l’action publique ont souvent mis en exergue une incompatibilité de l’intérêt particulier face à l’intérêt général, un revirement est intervenu.

En effet, grâce à l’adoption de textes d’envergure tels que les ordonnances du 3 août 2016, les projets immobiliers et urbains des décideurs publics seront désormais considérés comme des projets participatifs.

Les citoyens bénéficient dorénavant d’une palette d’outils visant à pleinement prendre part aux décisions publiques.

Il demeure nécessaire de rappeler que nombre de consultations sont lancées à ce jour, néanmoins leurs effets juridiques n’ont aucune incidence. Les citoyens se trouvent désengagés du processus décisionnel, puisque les décisions sont en principe actées par les pouvoirs publics bien en amont du lancement de la consultation des populations locales.

Afin de réduire le déficit de confiance des citoyens à l’égard des pouvoirs publics, il est indispensable de lancer les débats en amont, lorsque la décision n’est pas encore prise, afin que l’avis de consultation de la population permette d’envisager une alternative au projet proposé.

L’objectif de ce dialogue consiste à réduire les différends et trouver un compromis acceptable par tous les acteurs avant que l’avenir du projet ne devienne un sujet conflictuel.

À l’heure de la numérisation et de la dématérialisation, la démocratie 3.0 peut espérer un regain dans les prochaines années.

Retenons que la décision publique doit demeurer la prérogative de plusieurs acteurs de la société, qui exercent chacun une influence pour aboutir à une décision collective.

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